LA BOURSE OU LA VIE!

La bourse ou la vie, une expression bien connue des voleurs de grands chemins dans les films et livres de notre enfance. Aujourd’hui encore, il me semble entendre ces mots : la bourse ou la vie, malheureusement il ne s’agit plus d’histoires d’aventure, mais de réalités que je qualifierais de quotidiennes.

Dans plusieurs aspects de ma vie, il me semble que l’on me demande de renier ce que je suis : mes pensées, mes origines, mes rêves pour une possible sécurité matérielle ou financière.

Il est certain que cette dénature de l’être humain pour la sécurité et le confort de la vie ne date pas d’aujourd’hui. Combien de fois des peuples, des groupes de personnes dites intelligentes et conscientes ont tourné le dos à certaines vérités pour préserver leur vie, leur liberté et même leurs biens. L’histoire foisonne d’histoires qui vont d’un extrême à l’autre : 2e guerre mondiale et les camps de la mort; les américains et la situation des afro-américains,; les camps palestiniens et tant d’autres situations plus familières comme la corruption (tout le monde le fait), les relations amoureuses et professionnelles basées sur le profit, etc.

Ces derniers temps, j’entends plusieurs discours politiques et sans prendre parti, je dois reconnaître que leur priorité ne mise pas sur une vision à long terme et les besoins d’un peuple ou d’un ensemble. Chacun sous différentes formes, différentes couleurs promettent une ère d’avantages financiers qu’ils soient comblés par le gouvernement, les plus riches ou les impôts. Aucune valeur, aucun rêve, aucune espérance ne sont mis de l’avant. Et si on en parle, c’est du bout des lèvres, avec honte comme si le désir de mettre en place un système de valeurs, de règles et de principes à travers lesquels tous et chacun se reconnaîtraient, est une grave offense et une trahison.

Mais comment être un peuple, un ensemble si ce qui nous relie est matière ou argent? Comment être un ensemble si je ne reconnais l’autre que par son portefeuille ou sa job? Comment assurer la continuité si ce qui me rassemble peut disparaître, s’altérer? Et de façon individuelle, comment réussir ma vie si mes bases sont seulement matérielles? Comment goûter au bonheur et à la plénitude, si ce qui me comble vient de l’extérieur?

Beaucoup de questions? Peu de réponses. Peut-être que la seule réponse à trouver est celle à cette question : qui suis-je? ou le respect de qui je suis par ce que je fais.

La Ray Monde